Appel à don de l’Augustine, lieu d’activités et d’organisation des Semeuses !

Ceci est un article qui présente l’Augustine, lieu essentiel à notre organisation et au quotidien des Semeuses. Vous voulez nous aider ? aider l’Augustine 🙂

L’Augustine, sous sa forme actuelle, est née de l’envie d’avoir un lieu complémentaire avec BZL (la Maison de Résistance à la poubelle nucléaire). Un lieu moins centré sur l’accueil permanent, et d’avantage sur les activités de long terme. Nous sommes convaincus que ces deux dimensions sont aussi nécessaires l’une que l’autre à la lutte contre Cigéo : nous avons besoin des deux pour durer dans le temps.

C’est donc sur ce projet que l’Augustine a été reprise en janvier 2021 par un « groupe de gestion », depuis lors autodissout au profit d’une assemblée des collectifs usagers. Reprise, mais pas encore rachetée. Stabiliser la situation de la maison va demander de trouver plusieurs dizaines de milliers d’euros (pour des rachats de parts et des travaux de structure). À quoi il faut ajouter de plus petites dépenses : chantiers à droite à gauche, factures et vie quotidienne.

On a plusieurs pistes pour financer tout ça : la participation des usager·e·s, des subventions, des soirées de soutien… Mais on doit aussi compter sur le réseau de lutte et d’amitiés qui nous entoure. C’est vital pour nous et c’est pourquoi on lance cette année encore une campagne d’adhésion avec des cotisations mensuelles : https://www.helloasso.com/associations/l-augustine/adhesions/adhesion-a-l-augustine-2022-2023

Pourquoi des cotisations mensuelles ? Ca nous permet de voir venir, d’être toujours sûrs de payer les factures en étalant les rentrées d’argent sur l’année. Même 5€ par mois, c’est précieux pour nous !

Bien sûr, il est aussi tout à fait possible de faire un don ponctuel ici : https://www.helloasso.com/associations/l-augustine/collectes/soutien-a-l-augustine-ete-2022  Mais ne tardez pas : cette campagne de don sera ouverte seulement jusqu’au 31 octobre !! Objectif  5000€ !!

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On ne veut pas vous demander de l’argent sans vous dire ce qu’on en fait. Alors voilà un petit bilan…

Côté travaux de structure. Au cours de l’année passée, l’Augustine a réalisé un certain nombre de travaux urgents : la réparation de quelques fuites du toit, la réfection de deux mezzanines, et l’isolation des planchers par la cave.

Côté activités régulières. La maison accueille chaque jeudi (de 18h à 20h) une distribution de légumes à prix libres. Et le même jour (de 18h à 23h) un bar associatif (ouvert aux adhérent·e·s), qui devient peu à peu un rdv incontournable pour le village de Mandres-en-Barrois. Les Semeuses ont bâti un nouveau local dans la grange (pour du stockage hors-gel). Un four à pain a été construit, et le fournil est en construction : les premières fournées de pain devraient arriver bientôt. Une plus petite activité de miellerie a lieu ponctuellement.

Côté activités ponctuelles. L’Augustine c’est aussi de l’accueil ou du soutien logistique pendant des événements ayant lieu sur zone ; des événements pour la journée des luttes paysannes ; quelques concerts et projections ; et même une soirée bingo !

Tout ça, c’est le positif, évidemment : l’Augustine c’est aussi des galères, parce qu’on n’est pas toujours assez nombreuses, pas toujours d’accord entre nous sur des questions clivantes (comme l’élevage), qu’on manque de tune etc. Mais voilà, petit à petit, on avance quand même. Et on continue de penser que cette maison et ce qu’elle peut apporter à Bure en valent la peine.

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Où ira l’argent cette année ?

Comme on ne peut plus fermer les yeux sur l’avenir de la maison et le rachat des parts, la moitié (au moins !) de tout ce qu’on touche sera immédiatement provisionnée pour ça. Le reste servira pour les charges annuelles (3000€ environ) et pour les projets de l’année.

Au programme : des travaux de chauffage (au minimum, on a des cheminées à tuber ; au mieux, la réinstallation d’une chaudière à bois pour chauffer enfin l’étage). Et côté activité, outre les premières fournées de pain, un des enjeux de cette année sera le lancement de l’épicerie solidaire. Ce projet était déjà porté par la maison avant sa reprise, il y a 5 ans. Le réaliser enfin serait un beau moyen de boucler la boucler!

Tout ça dépend évidemment des sommes qu’on pourra réunir. On rappelle les liens pour finir :

Et pour plus d’infos sur la lutte à Bure, c’est toujours bureburebure.info !!

RDV au bar du jeudi ? 😉

 

Les paniers de légumes hebdomadaires

 
MANGEZ DES LEGUMES, PAS DU NUCLEAIRE
 
Nous cultivons des légumes variés, de saison et en agroécologie depuis trois ans, sur 3ha dans la Meuse.
 
Nous sommes installé.e.s sur ces terres en opposition au projet Cigéo : le projet d’enfouissement des déchets radioactifs à Bure.
 
A partir de 2022, pour pérenniser notre activité nous livrons des paniers de légumes :
Chaque semaine
A prix libre avec prix indicatif de 20 euros par semaine
A Mandres-enBrrois,  Commercy et à Nancy (Mon Désert, Maxéville et Laxou)
Des réunions d’informations sont prévues :
*** Mercredi 14 septembre ***
NANCY
A « La Piscine » 5 avenue de Metz à Maxéville dès 20h
 
 *** Mercredi 21 septembre ***
NANCY
A L’Oseraie, 27 rue de Maréville à Laxou dès 20h
 
*** Vendredi 16 septembre ***
COMMERCY
A Là Qu’on Vive, 17 rue de la paroisse dès 20h
*** Mercredi 7 septembre ***
MANDRES-en-BARROIS

                 A l’Augustine, 2 rue de Vinelle à Mandres-en-Barrois dès 20h

Venez nous rencontrer et inscrivez vous pour avoir un panier de légumes dès septembre !

Encore des photos !

C’est la pleine saison et les cultures donnent leurs fruits. A part des ennuis avec la sécheresse, les cultures se portent plutôt bien.

Tous les jeudi nous continuons les chantiers collectifs.

Contactez nous pour avoir les infos sur le lieu de rendez vous et l’horaire.

Le paillage des tomates et des aubergines en plein champ.

 

 

Terre et Liberté – Aurélien Berlan

Terre et liberté

« Pourquoi remettre à demain , ce qu ‘on peut faire faire à autrui »

Citation tirée du superbe « objet » artistique le livre Aïe Coups &motifs – Édition Papier Gâchette Strasbourg

Dans son dernier livre Terre et Liberté, l’auteur, Aurélie Berlan, développe l’idée selon laquelle, la liberté moderne serait surtout une liberté visant à se décharger des tâches que l’on ne veut pas faire et ainsi donc les faire faire par autrui. Evidement, cette vision de la liberté est tout à fait compatible avec les systèmes d’oppressions que l’on subit.

L’auteur affirme quant à lui qu’il y a jouissance de la liberté quand on prend en charge soi même les tâches qui nous incombent, comme se nourrir. Il y a lutte contre les oppressions en ne faisant pas porter à autrui ces charges.

Aurélien Berlan défend une conception forte de la liberté pratiquée par l’autonomie, entant qu’auto suffisance matérielle et autodétermination politique.

Podcast trouvé sur Youtube : https://www.youtube.com/watch?v=CyzDEzXouaM

NI DUP NI DAC ni résigné.es !

Cette fois on y est !

Ce 6 juillet la commission européenne a céder à la pression pronucléaire européenne, et surtout française, en votant l’inclusion du gaz et du nucléaire dans leur taxonomie verte, verte entendue comme ‘propre’, décarboné’, non polluante… vl’à la gueule du vert, à ce stade c’est plus de l’hypocrisie !

Info sur le communiqué des différentes coordination antinuc’ ici : https://www.sortirdunucleaire.org/Le-nucleaire-et-le-gaz-fossile-inclus-dans-la-57897

Et dans la foulée, le 7 juillet, le gouvernement français n’a pas perdu de temps, la nouvelle ministre de la transition écologique pronucléaire Agnès Pannier-Runacher, a signé le décret déclarant d’utilité public CIGEO (la DUP est passé quoi !) et pire encore (oui c’est possible, dans la foulée, la OIN a aussi été décidé par le 1er ministre. La OIN c’est un décret d’Opération d’Intérêt National (OIN) permettant de déroger à certaines règles d’urbanisme et en donnant tous les pouvoirs à l’État, plus aucun au mairie.

Et oui c’est ça le nuc’ aussi, le pouvoir à l’état militaire, qui décide tout pour tout le monde y compris pour les centaine de génération à venir (si bien sur on arrive déjà à faire survivre une nouvelle génération…). OIN (Opération d’Intérêt National, DUP (Déclaration d’Utilité Public), DAC (Décret d’Autorisation de Création)… des sigles a n’en plus finir, pour qu’on ne comprennent pas, qui nous disent que c’est dans notre intérêt et meux encore dans l’intérêt général ! Des sigles, des instances pour qu’on s’y perdent et qu’on en oublie de se battre. Raté, on est là, encore, on vit et on cultive ici et on ne va pas bouger.

Ni DUP, Ni DAC, ni ici, ni ailleurs : CIGEO dégage et l’Andra casse toi !

Plus d’info bientôt et en attendant vous pouvez trouver les communiqué sur le site du Réseau Sortir du Nucléaire, du CEDRA 52, de la Coordination Stop-CIGEO et bien sûr bureburebure.info !

Les premières tomates arrivent !

Ca y est, on est fin juin et les premières tomates rougissent. Elles seront bientôt sur nos stands !

Retrouvez nous :

  • Tous les samedi de 11h à 13h à la MJC des Trois Maisons à NANCY
  • Un samedi sur deux dès le 9 juillet de 10h30 à 12h à Là Qu’on Vive à COMMERCY

On espère à très vite !

Les Semeuses

Reprendre la Terre aux machines – l’Atelier Paysan

Ca y est la troisième saison est lancée et pour accompagner votre été nous vous proposons la lecture du livre « Reprendre la terre aux machines » de l’Atelier Paysan.

L’Atelier Paysan ? Quesako ?

L’Atelier Paysan c’est une coopérative dans laquelle des formateurices accompagnent les agriculteurices dans la conception et la fabrication de machines et de bâtiments adaptés à une agriculture paysanne. L’idée géniale de cette coopérative est de rendre réappropriables les outils de travail des fermes, en retrouvant collectivement une autonomie par l’apprentissage et la transmission des savoirs et des savoir-faire.

Ces outils sont donc réparables par leurs propriétaires, reproductibles, leurs plans sont en accès libre, et construits avec des matériaux simples et facilement trouvables.

Au sein des Semeuses par exemple, nous construisons deux outils de travail superficiel du sol selon leurs plans : le cultibutte (terminé, en photo) et le vibroplanche.

Les formations données par l’Atelier Paysan et l’autoconstruction à la ferme permettent de décompléxer, sur leurs capacités techniques, les personnes qui n’auraient pas appris le travail du métal, le bricolage et la lecture de plans, quel que soit leur genre ou leur formation!

Nous avons aussi commencé à construire d’autres outils par nous-même : un transpalette attelé au tracteur pour récolter les courges par exemple.

Il s’agit d’outils adaptés à nos pratiques paysannes, qui, soit n’existent pas dans le commerce, soit qui ne correspondent pas à nos dimensions de maraîchage diversifié  (travail planche par planche) ou encore qui sont bien trop coûteux à l’achat. Nous gagnons donc en autonomie et confirmons que l’innovation paysanne se passe sur les fermes plutôt que dans l’industrie. Nous adaptons les outils à notre système et non l’inverse.

L’atelier Paysan se place dans la lignée des contestations contre le sur-machinisme qui répond aux demandes de gigantisme des technocrates industriels. Ainsi, les outils fabriqués par l’Atelier Paysan permettent aussi de lutter contre l’endettement que subissent toustes les agriculteurices.

Reprendre la terre aux machines :

Attention, si plusieurs d’entre nous on lu ce livre, ce n’est pas encore le cas de l’ensemble de notre groupe. Il s’agit donc ici, du point de vue de seulement l’une d’entre nous.

Le livre s’articule autour d’une des questions les moins fréquemment abordées : Quel impact « la technique/ la technologie » a sur nos organisations sociales ?

Et elleux de répondre que la technique est toujours envisagée comme quelque chose de neutre et qui est forcément positif – comme la Science soit dit en passant. Alors qu’elle a un pouvoir transformateur du monde loin d’être négligeable !

Au travers des différents chapitres, les auteurices parlent de la dépossession dans leur métier, leurs choix et leurs façons de faire, qu’entraine le recours quasi obligatoire à des techniques industrielles.

Ielles critiquent les logiques de mécanisation à outrance et de modernisation, à l’œuvre dans bien d’autres métiers, qui homogénéisent les pratiques agricoles depuis les années 50.

Quelques exemples de résistance sont aussi donnés, comme celui de Jérôme Laronze, pour illustrer comment celleux qui s’opposent à ces trajectoires historiques se font broyer (par l’Etat, l’Union Européenne, la concurrence internationale…).

Les auteurices dénoncent tous les actes de contrôles, de surveillance – permis notamment par les technologies déployées – et de méfiance que les paysan.nes subissent.

Ces derniers alourdissent et transforment, pas après pas, le métier qu’ielles exercent, pour ne faire d’elleux plus que des « exploitant.e.s agricoles » et non plus des paysan.nes maîtres de leurs choix dans leur métier.

Le livre reflète bien le dilemme dans lequel les agri d’hier et d’aujourd’hui se retrouvent : à la fois contraint.e.s à la modernisation et accusé.e.s des tords qui en découlent.

Les auteur.e.s désignent du doigt tous ces méfaits, malheureusement, sans dénoncer trop clairement, sans doute en raison de la diversité politique des auteurices qui se ressent à la lecture, les responsables de la mise en place organisée de ce saccage de la paysannerie : l’État via ses orientations de production (notamment avec la PAC ) et la société capitaliste industrielle.

L’on peut regretter que ce livre ne regroupe pas, bien qu’il les identifie, dans une seule et même culture, toutes les logiques et les valeurs qui forment la société capitaliste industrielle.

En n’identifiant pas une culture large porteuse de ces valeurs (expansion, croissance, productivisme)  on risque de ne pas voir que c’est celle la même qui nous opprime, quelque soit notre métier, notre race, notre classe ou notre genre…. Bien au-delà des ravages qu’elle a causé à l’agriculture…

https://www.latelierpaysan.org/

 

 

Des photos du champ : Avril-Mai

Voilà quelques photos des dernières semaines.

La saison a bien repris.

Dernièrement il y avait surtout du travail du sol et beaucoup de desherbage à faire.

Nous avons également mis en terre nos jeunes plants de tomates (sous les tunnels) ; semé ce qui devait l’être (carottes, panais) et planté le reste (patates, oignons).

Venez aux chantiers collectifs des jeudis après midi et partageons le travail lié à la production des légumes que nous consommons.

A très vite !

Association de malfaiteurs POMA : soutien aux inculpé.x.es !

Article repris sur bureburebure et Manif’Est.

Salut de Bure les copaines, on pense fort à vous.
On s’est dit qu’on allait pas s’arrêter à une banderole, qui vous rappelle à nous.
Vous, POMA, CIGEO, la répression évidemment, mais aussi la joie et le courage qu’on se donne.

En soutien aux inculpé.x.es, pour informer et lutter contre toutes ces entreprises nucléaires, on lance un rendez-vous à Froncles, le 7 mai 2022 à midi !

Froncles, c’est à 40km au sud de Bure, là où POMA, leader mondial du transport par câble, construit le prototype à taille réelle du funiculaire qui doit descendre les fûts radioactifs à 500m sous terre.

On va faire un picnic, on en dit plus bientôt.

POMA, c’est nous qui allons te descendre