L’argile de Bure va tout faire péter !

Tout va bien sous le soleil de Meuse. Comme on dit, « Quand il fait beau, c’est pas plus moche qu’ailleurs ! » Les oiseaux gazouillent, l’eau s’écoule (enfin après le déficit hydrique important de ce chaud mois de mars), et on croise les chouettes Effraies en rentrant à la maison !

Tout tourne parfaitement donc : l’hélico du commico fait sa tournée hebdomadaire, l’armée fait péter le mur du son tranquillement toutes les semaines, l’avion de l’Andra passe nous voir quand on coupe le bois, les Dusters mobiles de la Pat’patrouilles passent tous les jours voir si on a bien planté nos légumes (s’agiraient pas qu’on soit en retard…) La relève est là, les gendarmes de l’escadron mobile sont fins prêts pour défendre l’ indéfendable CIGEO !!

Et là, patatra… on apprend que l’argile même de bure contient des gaz explosifs (pardon pour l’oxymore !). Zut, de zut, va  pas falloir mettre des machins radioactif dans de la terre qui explose ? si ?

Ci-dessous le communiqué de Stop Cigeo pour plus de détail !

 

Communiqué Stop Cigéo – Mardi 29 Mars 2022

Cigéo/Bure : l’argile de tous les dangers, un nouveau risque – explosif – révélé !

Ce mardi 29 mars 2022 est diffusé sur Arte le reportage « Le nucléaire, une solution pour la planète ? » réalisé par Ghislaine Buffard. Au coeur du film parmi d’autres sujets brûlants sur le nucléaire, le documentaire insiste sur le projet Cigéo et le risque incendie en apportant des éléments nouveaux. En effet, nous apprenons notamment que l’argile de Bure elle-même accroit considérablement la survenue d’un incendie souterrain, le risque numéro 1 de Cigéo ; une facette du sujet qui n’avait jusqu’alors été que peu explorée voire volontairement cachée par l’Andra. Car oui, la nature de la roche Bure est en elle-même… explosive !
    Le risque incendie pour le projet Cigéo était déjà systémique 
Production massive d’hydrogène (gaz extrêmement explosif et inflammable) par les déchets radioactifs et la corrosion des structures, nécessité d’une ventilation permanente pendant 150 ans pour éviter une explosion qui pourrait s’avérer dévastatrice pour l’ensemble du stockage, l’effet four du milieu souterrain, l’impossibilité technologique de la réversibilité et d’agir en cas d’accident, le risque de propagation d’un incendie à l’ensemble des galeries exacerbé par les colis bitumineux… Tout cela est connu. Ces risques ont été confirmés en 2017 par l’IRSN et l’ASN lors de leurs avis sur le dossier d’options de sûreté de l’Andra, l’IRSN ayant reconnu que la capacité de l’Andra à gérer les situations accidentelles n’était pas démontrée et qu’il lui appartenait d’évaluer les conséquences d’une explosion.
    L’argile de Bure explose en présence d’une simple flamme
Mais un paramètre de haute importance n’a pas été pris en compte dans les études de l’Andra : l’argile de Bure est en elle-même un facteur aggravant supplémentaire. En effet, elle recèle des gaz inflammables séquestrés, de type Alcanes (méthane, propane, éthane…) ; ces gaz font, qu’en présence d’une flamme, la roche éclate de manière explosive. Ce phénomène renforce considérablement l’effet incontrôlable d’un incendie et constitue un danger extrême pour le personnel qui travaillerait à proximité. La réversibilité ? Définitivement balayée : en cas d’incendie, le site serait définitivement perdu.
Une expérience toute simple est réalisée lors du reportage par Bertrand Thuillier (docteur ès sciences) sur un fragment de roche de Bure. Une flamme est approchée de la roche, chauffe la pierre, et en quelques secondes à peine, la roche éclate littéralement de manière explosive jusqu’à se désagréger complètement. « La roche en elle-même est facteur d’explosion » conclut Bertrand Thuillier.
Alors que la sûreté du stockage repose d’après l’Andra sur les propriétés de cette roche argileuse, ces nouveaux éléments indiquent que cette même roche constitue en réalité un facteur de risque supplémentaire qu’il serait irresponsable d’ignorer. Quel est le statut de ces nouveaux éléments ? Pourquoi apprenons-nous seulement aujourd’hui des informations aussi capitales pour la sûreté du stockage, alors que la roche de Bure est analysée depuis deux décennies ? L’Andra avait-elle mis ces données sous le tapis par crainte qu’elles ne compromettent Cigéo ? A l’approche du dépôt de la demande d’autorisation de création (DAC), ces éléments attestent que Cigéo ne résisterait pas à un incendie doivent être immédiatement pris en compte et sont de nature à justifier l’abandon du projet ! Ils confirment que Cigéo ne peut pas être déclaré d’utilité publique.

 

 

FIlm encore dispo en streaming sur Arte !